Après avoir ravivé la flamme du souvenir sous l’Arc de Triomphe, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont prononcé deux allocutions d’une dizaine de minutes. Le président français a remercié la chancelière d’avoir accepté ce geste d’amitié, ce geste historique, en venant à Paris, ce 11 novembre.
Nicolas Sarkozy a d’abord salué la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France, ces « Poilus », avant d’ajouter : « Nous ne commémorons pas aujourd’hui, la victoire d’un peuple sur un autre, mais une épreuve terrible qui a été vécue par les deux peuples. Pour en finir avec ce malheur, nous devons nous prendre la main ». « L’amitié franco-allemande est un trésor », a dit Nicolas Sarkozy. « Un cadeau », a déclaré Angela Merkel.
« J’ai été émue en venant ici », a confié la chancelière. « L’Allemagne est consciente des souffrances endurées par le peuple français mais la relation franco-allemande est unique. Aujourd’hui, nous ne sommes plus séparés par des frontières. Nos soldats combattent côte-à-côte [allusion à l’Afghanistan], l’Allemagne connaît la force de la réconciliation. Nous l’Europe, nous sommes ensemble, pour notre bonheur », a-t-elle ajouté avant de conclure, en français : « Vive la France, vive l’Allemagne et vive l’Europe ! »
Le chœur de l’Armée française a ensuite interprété l’Ode à la joie, symbole de l’unité européenne retrouvée.