Le médiateur a déjà reçu les représentants de la junte, mardi soir, pendant une heure et demie. Les 18 représentants militaires et civils du pouvoir guinéen étaient venus lui exposer leurs propositions. Comme la semaine dernière avec les Forces vives, le président Blaise Compaoré a adopté la même démarche avec les délégués de la junte guinéenne, une démarche qui consiste d’abord à écouter, puis à demander des propositions.
 
Le président burkinabé a ainsi souligné qu’il leur a donné rendez-vous « lorsqu’ils auront finalisé le document sur les grandes questions de cette transition ». Il s’agit, par exemple, de la nouvelle Autorité de transition, le nouveau gouvernement pour conduire cette transition, ou encore le chronogramme. Une transition avec ou sans le capitaine Moussa Dadis Camara. « Nous sommes là pour introduire le dialogue qui va porter sur toute question », a ajouté le président Blaise Compaoré.
L’idée défendue par les représentants du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) est celle d’une transition assurée par le chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara, avec un gouvernement d’ouverture. Le colonel Moussa Kéïta, chef de la délégation de la junte et ministre-secrétaire permanent du CNDD, a réaffirmé, néanmoins, leur volonté au dialogue : « nous avons exprimé au médiateur que le président guinéen est disposé au dialogue et à discuter afin de trouver une solution rapide pour la sortie de la crise ».
Outre ses ministres et ses conseillers qui l’entourent, Blaise Compaoré est assisté d’un représentant des Nations unies et d’un autre de l’Union africaine. Selon ce dernier, le Sénégalais Ibrahima Fall, il y a de l’espoir malgré les positions apparemment maximalistes de chacune des parties. « Il y a forcément espoir et engagement, mais réalistes », a-t-il déclaré. La copie corrigée de la junte était donc attendue ce mercredi après-midi.