Dans la nuit de vendredi à samedi un accord avait été trouvé avec la disparition du poste de vice-président au profit de deux co-présidents, mais il a fallu attendre le lever du jour avant que le document officiel ne soit signé. C’est la répartition des sièges au sein du gouvernement qui bloquait la signature. D’ailleurs tous les postes ministériels n’ont pas été attribués et de nouvelles négociations devraient donc avoir lieu très bientôt.
Au centre des débats, le portefeuille de la Justice que Marc Ravalomanana souhaite absolument dans son giron, tout comme Andry Rajoelina, alors que personne ne semble vouloir les Affaires étrangères. Autre point chaud : la Défense, la Gendarmerie et la Sécurité intérieure sont âprement disputées. L’acte additionnel d’Addis-Abeba ne complète donc pas encore totalement les institutions de la transition mais pour la médiation internationale il était essentiel d’arracher un accord.
A voir désormais comment vont fonctionner concrètement le président et ses deux co-présidents, mais aussi toutes les autres institutions. Des mouvances qui ont été œil pour œil, dent pour dent depuis plusieurs mois, voir plusieurs années, vont-elles pouvoir cohabiter dans l’intérêt supérieur de la nation si souvent évoqué ? De nombreuses incertitudes subsistent, mais l’épilogue de ces cinq jours au siège de l’Union africaine est malgré tout inespéré.