Avec notre correspondante à Ryad, Clarence Rodriguez
Tant que les forces saoudiennes n’auront pas neutralisé les rebelles yéménites, les bombardements se poursuivront à la frontière de l’Arabie saoudite et du Yémen, ont annoncé vendredi les autorités saoudiennes.
Ryad est en effet décidé à ne pas laisser les rebelles chiites infiltrer le territoire saoudien. Ces raids aériens durent depuis deux jours et ils sont menés de la province de Jizane, située au sud-est de l’Arabie.
Le gouvernement saoudien insiste dans un communiqué sur le fait que cette offensive contre les rebelles se déroule sur le sol saoudien et non au Yémen. Précaution diplomatique pour éviter d’affirmer que l’Arabie saoudite prête main forte au gouvernement yéménite, opposé depuis 47 ans aux Zaïdites.
A l’origine de cette offensive, la mort d’un garde-frontière à l’occasion d’une incursion de rebelles en début de semaine. Une occasion, pourrait-on dire, pour le gouvernement saoudien, de s’attaquer à ces rebelles chiites qui manifestement bénéficient de soutien de l’Iran.
Pour l’instant, aucune victime civile n'est à déplorer, mais il est toutefois demandé aux civils de limiter leurs déplacements. Selon un bilan officiel, quarante rebelles ont été tués. de leur côté, les chiites yéménites ont fait savoir qu'ils avaient fait un certain nombre de prisonniers.
Du côté des Etats-Unis, on se dit inquiets de l’extension de ce conflit. Ici en Arabie saoudite, on craint que le calme précaire, qui règne depuis plus de quatre ans sur le royaume, ne soit perturbé par ces hommes venus du Yémen.