Avec notre envoyé spécial à La Haye, Pierre Benazet
Dans le bras de fer qui oppose le TPIY à Radovan Karadzic, les juges ont choisi la fermeté en lui imposant un avocat pour « servir au mieux les intérêts de la justice ». Sa décision de ne pas paraître à l’ouverture de son procès, il y a dix jours, constitue, selon l’ordonnance des juges, une entrave conséquente à la bonne conduite de son procès.
Afin de laisser à l’avocat commis d’office le temps de se préparer, les audiences ne reprendront que le 1er mars. Cela satisfait en partie la demande de Radovan Karadzic de disposer de plusieurs mois supplémentaires pour se préparer ; son droit à se défendre lui-même ne lui a d’ailleurs pas été retiré. Mais s’il s’obstine à nouveau à ne pas vouloir quitter sa cellule, son avocat commis d’office pourra donc immédiatement se charger de la défense et le procès ne sera plus interrompu.
Radovan Karadzic, qui dispose désormais d’une semaine pour faire appel de cette décision, affirme depuis des mois qu’il refusera tout avocat à lui imposé. Reste donc à attendre le 1er mars pour voir si la fermeté des juges aura réussi à le ramener dans de meilleures dispositions.