Lentement mais constamment, la pauvreté se féminise martèlent les responsables de l'association. Elles ont des emplois plus précaires que les hommes, plus souvent à temps partiels et évidemment, plus souvent que les hommes, elles ont des enfants à charge.
En 2008, une famille accueillie sur trois est en fait constituée d'une mère seule. L’association conseille donc la mise en place de meilleures formations professionnelles pour ces femmes et puis, la condition indispensable de leur accès au travail : des modes de garde d'enfants mieux adaptés.
Parmi les autres personnes fragilisées par la crise il y a aussi les salariés précaires qui sont plus nombreux à venir demander des repas. Auprès d’eux, de nouveaux publics comme les moins de 20 ans. Depuis l'année dernière, les distributions alimentaires ont augmenté de 15%.
Ce qui alarme également l'association, c'est toute cette population, déjà fragilisée qui est aujourd'hui encore plus isolée et surout plus éloignée des circuits de l’emploi. Il y a 10 ans, plus de 20% de ceux qui étaient accueillis touchaient des indemnités de chômage. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 14%.