Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
« Non, nous n’acceptons pas la légitimité de la colonisation et nous pensons que l’arrêt de la colonisation actuelle et future serait préférable ». C’est avec cette déclaration ambiguë que Hillary Clinton cherche à sauver sa tournée proche-orientale. Une tournée visant à relancer le processus de paix et qui, pour l’instant, n’a réussi qu’à mettre les Arabes en colère.
La secrétaire d’Etat américaine, lors de sa visite en Israël, avait rendu hommage à ce qu’elle a appelé les concessions israéliennes sans précédent sur la colonisation. De quoi soulever un tollé dans le monde arabe qui a vu dans ces déclarations un alignement de Washington sur la politique de Tel-Aviv.
Après avoir rencontré les chefs de diplomatie arabes au Maroc et tenté de clarifier sa déclaration, Clinton a décidé d’une visite impromptue en Egypte. Visite visant à profiter de la rencontre avec le raïs pour s’expliquer encore une fois. Une visite visant aussi à mettre un terme à la grave détérioration des relations entre le Caire et Tel-Aviv. Comment prêcher la pax americana, si l’Egypte, premier signataire d’un traité de paix avec Israël, se désengage?