Karzaï président, les problèmes demeurent

Les Etats Unis, la Russie, la Grande Bretagne ou encore l'ONU, ont tous félicité Hamid Karzaï pour sa réélection. Réélection au cours « d'un scrutin historique» d'après Washington. Le président sortant a été déclaré vainqueur par la Commission électorale afghane après le désistement de son rival Abdullah Abdullah. L'Afghanistan a donc désormais un président, mais les problèmes sont loin d'être réglés.

 

Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand

La saga présidentielle prend fin ce lundi après la décision de la Commission électorale d'annuler le second tour après le retrait de la course dimanche du candidat Abdullah Abdullah. « Hamid Karzaï est nommé président sans délai, dans le plus haut intérêt du peuple afghan », a précisé le président de la Commission électorale.

 Cela marque un énième et sans doute dernier rebondissement dans la course à la présidentielle qui aura été très confuse de bout en bout. mais si l’Afghanistan a désormais un président, les problèmes sont  très loin d’être réglés.

Hamid Karzaï est donc reparti pour un mandat de cinq ans à la tête du pays, mais si on tire le bilan de ce scrutin présidentiel, tout le monde a perdu. Hamid Karzaï en premier. Il est élu, mais au regard de la manière, quelle légitimité pourra-t-il bien tirer de ce scrutin ? Lui et son gouvernement vont avoir bien du mal à se faire respecter, sur la scène afghane comme sur la scène internationale.

Echec également de la classe politique afghane dans son ensemble, qui aura été incapable de jouer le jeu d’un processus démocratique. Echec, enfin, de la communauté internationale, et surtout des Nations unies qui étaient l’institution chargée de mener à bien cette élection présidentielle. Elle a échoué malgré les millions, les dizaines de millions de dollars, injectés dans le processus.

 

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