La chasse aux criminels dans la province du Xinjiang

Le gouvernement de Pékin annonce le lancement d'une vaste opération destinée à rétablir la sécurité dans les régions de l'extrême ouest de la Chine, à majorité musulmane, quelques mois après les émeutes qui ont fait plusieurs centaines de morts.  

 Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

 « Frapper fort, et punir ! ». C'est le message transmis ce matin dans les pages du Quotidien du peuple, l'organe officiel du Parti communiste chinois. Cet appel intervient quelques jours seulement après les condamnations à mort de 12 membres de la communauté ouïghoure, jugés à la suite des émeutes du mois de juillet. D'autres inculpés ont été condamnés à la prison à vie.

Des sentences dénoncées par la communauté internationale, déplorant l'absence d'observateurs indépendants aux procès qui se sont déroulés à Urumqi, la capitale du Xinjiang. Des condamnations dénoncées également pour les organisations de défense de droits de l'homme.

Mais cela ne semble pas freiner la volonté de Pékin de faire la chasse aux opposants ouïghours. Toujours selon le Quotidien du peuple, on apprend que depuis quelques jours, les forces de l'ordre du Xinjiang ont lancé une campagne totale pour rétablir la sécurité. Elle vise les endroits ou naissent les criminels, afin de rétablir la sécurité publique, précise le communiqué.

On pense en particulier à la ville de Kashgar, à l'extrême ouest du pays, dans une région ou la population musulmane est encore largement majoritaire. Une ville déjà étroitement contrôlée par la police, et pratiquement interdite aux journalistes. 

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