Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
L’annonce de ce transfert ne pouvait mieux tomber, alors que le plan d’ouverture sur la question kurde arrive dans sa dernière ligne droite, après des mois d’annonce et un premier geste la semaine dernière qui a failli tout faire tomber à l’eau. Le retour d’une trentaine de militants du PKK à la frontière irakienne s’est en effet transformé en une tournée triomphale, incitant le gouvernement à suspendre le retour des rebelles prêts à rentrer dans le rang. C’est en tous cas mardi prochain, a annoncé hier le porte-parole du gouvernement, que le Parlement entamera les débats sur le règlement de la question kurde, censé mettre fin à un quart de siècle de conflit.
Parmi les mesures attendues : un volet politique, avec de probables amnisties pour ces combattants qui sont prêts à se repentir. Contrairement à ce qu’espère la formation pro-kurde légale du DTP, le chef historique du PKK ne devrait pas en bénéficier, mais il va voir tout prochainement ses conditions de détention passablement assouplies, puisqu’une dizaine de ses compagnons de lutte devraient le rejoindre sur son île-prison d’Imrali, au large d’Istanbul.
Cette exigence européenne arrive donc au meilleur moment, histoire de détendre l’atmosphère, qui n’a jamais été aussi propice à clore ce sanglant chapitre.