Le patron de Ryanair le reconnaît lui même : les résultats de sa compagnie ont profité largement de la baisse des prix du fuel au premier semestre de l'année. Pourtant, Michael O’Leary, le tonitruant PDG de Ryanair, ne cachait pas une certaine satisfaction à l'annonce de ces bénéfices : « plus de 380 millions d'euros, entre avril et septembre 2009, une belle performance alors que le secteur aérien est touché de plein fouet par la crise économique».
Fort de ces résultats, le groupe irlandais se pose désormais en concurrent direct des grandes compagnies aériennes. Celles-ci ont d'ailleurs commencé à en tirer les conséquences, s'inspirant des transporteurs à bas coût pour tenter d'augmenter leurs marges.
Premier signe tangible de cette mutation : les passagers d'Air France sur les vols transatlantiques, devront désormais payer, pour faire enregistrer un second bagage en soute. En pleine crise économique, les compagnies traditionnelles sont obligées d'adopter les méthodes qui ont fait le succès de Ryanair.