Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
C’est une bonne chose que l’une des qualités de Barack Obama soit sa capacité à garder son calme, même dans les situations les plus graves. Avant qu’il annonce sa décision concernant la possible augmentation des effectifs américains en Afghanistan, il reçoit des avis forts opposés des 2 partis. Côté républicain, John McCain résume sur CBS l’opinion des siens : « Le président doit décider et vite, dit-il, nos alliés sont nerveux et les chefs militaires sont frustrés ».
La Maison Blanche répond : qui va piano, va sano. Visitant une base militaire en Floride lundi, Obama a promis qu’il y réfléchirait à deux fois avant d’envoyer de nouvelles troupes risquer leur vie. Le démocrate John Kerry, de retour d’Afghanistan, estime que la demande du général McChrystal – 40 000 soldats tout de suite– est excessive.
Quoi qu’il décide, Barack Obama va donc faire des mécontents. Il lui sera toutefois difficile de dire non à ses généraux. Les derniers sondages peuvent l’aider: ils montrent une très légère augmentation du nombre d’Américains en faveur de l’envoi de renforts, et au moins pour le moment, un tiers seulement redoute que l’Afghanistan devienne un autre Viêtnam.