La chancelière allemande rendait ainsi la politesse au chef de l’Etat qui s’était rendu à Berlin juste après son investiture, le 16 mai 2007. Tout sourire sur le perron de l’Elysée, le couple franco-allemand ne s'est jamais aussi bien porté et les deux pays semblent déterminés à avancer ensemble, « dans l'intérêt de leurs deux peuples et de l'Europe ».
Angela Merkel a déclaré que « le programme de la coalition qui vient d'entrer en fonction va mettre très largement l'accent dans les quatre années qui viennent sur les questions d'éducation, de la recherche et sur la croissance économique », ajoutant que « dans tous ces domaines, il est plus utile que jamais que l'Allemagne et la France intensifient leur coopération. Ce soir, alors que je viens d'être réélue et réinvestie dans mes fonctions, je veux dire que c'est un plaisir tout particulier pour moi d'être reçue par un ami ».
« Travailler la main dans la main »
Selon Madame Merkel, « La France et l'Allemagne ont un rôle exemplaire à jouer au sein de l'UE ». Nicolas Sarkozy a insisté pour sa part sur leur « volonté commune de travailler main dans la main ». Le Conseil européen ce jeudi, où il sera question de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, du financement de la lutte contre le réchauffement climatique et de la reprise économique, sera une bonne occasion de le démontrer.
Le11-novembre, journée de réconciliation franco-allemande
La chancelière allemande participera cette année aux cérémonies de commémoration du 11-novembre à Paris, aux côtés de Nicolas Sarkozy. Aucun chancelier allemand n’a jamais participé en France à la commémoration de cette journée de 1918 marquant la défaite de l’Allemagne lors de la Première Guerre mondiale.
En revanche, ce n’est pas la première fois qu’un chancelier allemand vient sur le sol français, pour commémorer un épisode de la Grande Guerre et marquer la réconciliation entre les deux pays. Helmut Kohl s’était déplacé à l’ossuaire de Douaumont (Meuse), le 25 septembre 1984, bâti en hommage aux morts de la bataille de Verdun. L’événement est immortalisé par des images désormais célèbres du chancelier allemand donnant la main au président François Mitterrand.
Mercredi, l’Elysée a fait savoir que Nicolas Sarkozy souhaitait « après la mort du dernier poilu, que le 11-novembre devienne une journée de réconciliation franco-allemande, pour bâtir un avenir partagé ».