Coup sur coup, l'Union européenne, les Etats-Unis et le bureau du procureur  de la Cour pénale internationale (CPI) ont donné de la voix. Pour l'Union  européenne, c'est Karel de Gucht, le commissaire chargé du Développement et de  l'Aide humanitaire qui prend la parole depuis le siège de l'Union africaine à  Addis-Abeba. Karel de Gucht estime que le leader du coup d'Etat en Guinée, Moussa Dadis  Camara, doit rendre compte de ses actes devant un tribunal pour crime contre  l'humanité. Crime contre l'humanité, parce que la répression du 28 septembre a  été d'une brutalité jamais vue.
A Washington également, la journée du 28 septembre a laissé des traces. Les Etats-Unis demandent à la junte de quitter le pouvoir. Selon un  porte-parole du département d'Etat : « La junte doit s'effacer. Ils doivent  partir pour ouvrir la porte à des élections que pourront contrôler des  observateurs internationaux », insiste-t-on du côté de la diplomatie  américaine.
Désormais la justice internationale s'intéresse de près aux événements de  Conakry puisque le procureur de la CPI vient d'engager un examen préliminaire de  la situation en Guinée afin de déterminer si des crimes de la compétence de la  CPI ont été perpétrés.