Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Pour retrouver sa liberté, Samantha Geimer demande celle de Polanski. La victime violée à l’âge de 13 ans par le cinéaste a, par l’intermédiaire de son avocat, souhaité que le tribunal de Californie abandonne les poursuites. Voilà bien longtemps déjà qu’elle a pardonné son agresseur qui aurait accepté en 1988 de lui verser 500 000 dollars à titre de dommages et intérêts. Aujourd’hui âgée de 46 ans, mariée, mère de 3 enfants, Samantha Geimer qui vit à Hawaii, n’aspire qu’à une chose : tourner la page.
Malheureusement, depuis l’arrestation du réalisateur, son passé l’a rattrapée. Comme l’indique son avocat dans la lettre qu’il a adressée au juge californien, sa cliente est harcelée par les journalistes : 500 demandes d’interviews en moins d’un mois. Sa santé en souffre. Son travail aussi et son emploi est menacé, son entreprise voyant d’un mauvais oeil toute la publicité dont elle fait l’objet.
Il n’est pas certain toutefois que la justice californienne accède à son désir d’être oubliée: voilà plus de 30 ans que les autorités judiciaires essaient de mettre la main sur Polanski. Maintenant qu’il est sur le point d’être extradé, il est peu probable qu’elles renoncent à le poursuivre. S’il est finalement jugé, sa peine toutefois sera minime: deux ans de prison au maximum.