José Mujica, contraint à un second tour

José Mujica, le candidat de la coalition de gauche au pouvoir, et grand favori de la présidentielle du 25 octobre, a obtenu 47 % des voix.  Il se trouve ainsi contraint à un second tour, prévu le 29 novembre. José Mujica sera opposé au libéral Luis Lacalle, candidat du Parti national qui recueille 34,7% des voix.

Avec notre envoyé spécial à Montevideo, Jean-Louis Buchet,

Si José Mujica, le candidat de la coalition de centre gauche Frente amplio, arrive largement en tête de la présidentielle, il a aussi de quoi être déçu. D’abord, parce que la gauche a perdu les deux référendums qu’elle proposait aux Uruguayens. Les électeurs ont dit non au vote par correspondance et à l’annulation de la loi dite de « caducité » qui limite les possibilités de juger les militaires pour les crimes commis sous la dictature.

Ensuite, parce que les législatives ne lui assurent pas la majorité au Parlement. Enfin, en ce qui concerne la présidentielle elle-même,  Mujica ne franchissant pas la barre des 50% des suffrages, il se voit obligé de disputer un second tour face au leader du Parti national, Luis Lacalle. En nombre de voix, l’opposition de droite et de centre droit fait jeu égal avec la gauche.

Une victoire de José Mujica dans son duel avec Lacalle reste sans doute l’hypothèse la plus probable. Mais elle apparaît aujourd’hui plus difficile qu’hier. Dans ces résultats pour le moins ambigus, il y a une part d’échec personnel pour Mujica. Son passé de guérillero l’a certainement desservi. Mais il a aussi payé pour des propos de campagne excessifs ou déconcertants.

Une nouvelle campagne commence. Et le second tour, prévu le 29 novembre, s’annonce beaucoup plus ouvert que prévu.

 

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