De la grippe porcine à la grippe A

L’OMS a finalement adopté la dénomination grippe A (H1N1) pour le nouveau virus venu du Mexique après plusieurs changements de noms successifs. La grippe est sur tous les fronts et elle occupe aussi le net. La mini psychose que la maladie a engendré n'a pas tardé à être exploitée sur internet par les spammeurs et autres escrocs.

« Grippe porcine », « grippe mexicaine », puis « nord-américaine », « nouvelle grippe », enfin « grippe A (H1N1) » : en une semaine le virus aura subi de nombreuses mutations linguistiques. Des changements révélateurs du manque général de certitude quant à sa provenance. Grippe porcine stigmatisait les animaux et les porcs en particulier. L' Organisation mondiale de la santé animale (OIE) n’a donc pas perdu de temps pour rappeler que le virus n'a pas été, à ce jour, isolé sur des animaux et que le terme était scientifiquement impropre.

Le nom technique finalement adopté

Les appellations « grippe mexicaine » puis « nord-américaine » n’étaient pas moins stigmatisantes, mais avaient le mérite d’être exactes au moins géographiquement. C’est bien au Mexique que les premiers cas sont apparus et ce pays reste le plus durement touché aujourd’hui. « Nouvelle grippe », proposé par Bruxelles était trop vague. Finalement le mieux est de se ranger à la décision de l’OMS et d’appeler le virus par son nom technique « grippe A (H1N1) ». A c’est le type du virus, et cela signifie qu’il est capable de muter facilement. H1N1, veut dire Hémagglutinine 1 et Neuraminidase 1, ce sont les protéines que l’on trouve à la surface du virus et qui lui permettent de se fixer sur la cellule cible.

 

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