Avec notre correspondant à Rome, Jean-Baptiste Sourou
L’Eglise en Afrique a compris que pour être au service de la justice, de la paix et de la réconciliation, chacun de ses membres doit commencer à vivre ses valeurs. Le Synode s’est largement penché sur les causes des guerres et de la pauvreté en Afrique.
« Loin d’être toujours liées à des questions ethniques, c’est dans les couloirs économiques et autour des puits miniers qu’il faut en trouver les raisons », a-t-on affirmé. D’où le vibrant appel des évêques pour que l’on trouve des législations internationales qui obligent les multinationales, exploitant les ressources naturelles du continent à respecter la terre africaine et à promouvoir le développement des populations.
Les dirigeants africains serviraient la paix en veillant à la bonne gouvernance, à des élections transparentes et au respect des valeurs africaines. L’Eglise en Afrique s’engage à les aider en leur offrant des instruments adéquats.
Le Synode plaide aussi pour l’abolition de la peine capitale en Afrique, le respect de la dignité de la femme, des enfants et des malades du sida. Et comme pour encourager l’Afrique, le pape a décidé de confier son ministère de la Justice et de la Paix à un Africain, le cardinal Peter Turkson, archevêque de Cape Coast, au Ghana.