Les Uruguayens ont rendez-vous avec les urnes

Deux millions et demi d’Uruguayens votent ce dimanche, pour élire un ticket présidentiel, des députés et des sénateurs. Ils doivent également se prononcer sur deux référendums, dont l’un propose d’annuler la loi d’amnistie dont ont bénéficié les militaires après la dictature des années 70. Cinq candidats sont en lice pour le scrutin présidentiel et le deuxième tour est prévu le 29 novembre.

Le grand favori est José Mujica, le candidat du Frente amplio, la coalition de gauche actuellement au pouvoir. Ancien guérillero, soutenu par le parti communiste et les formations les plus à gauche de la coalition, José Mujica, dont l’accent et le langage révèlent les origines populaires, porte l’espérance des plus humbles, qui voient en lui non seulement le continuateur du président sortant, Tabaré Vázquez -dont le bilan social est appréciable-, mais aussi un homme dont ils se sentent proches.

Malgré son âge – 74 ans – Mujica est également apprécié par les jeunes. Les derniers sondages lui accordaient une large avance, mais semblaient exclure une victoire dès le premier tour. Il était crédité de 46% des intentions de vote en moyenne.

Le principal adversaire de Mujica est Luis Alberto Lacalle, le candidat du Parti national ou Blanco. Ancien président, âgé de 68 ans, Alberto Lacalle a fait une campagne honnête, sans beaucoup de propositions. Il a mis l'accent sur l’insécurité, une question qui commence à préoccuper les Uruguayens, et sur l’imprévisibilité du candidat de gauche.

Si ce dernier sent bon l’Uruguay profond et rural, Lacalle, lui, a une propriété d’origine familiale à la campagne. Les sondages le donnent à 16 points derrière Mujica. Un écart difficile à combler, même si, comme le dit Luis Lacalle, un second tour est toujours une nouvelle élection.

 

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