Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Les Israéliens passent à la contre-attaque mais sur un tout autre front. Istanbul, c’est aussi une marque de café turc (comme son nom l’indique) très prisée en Israël. Les grandes surfaces en Israël ont décidé de la retirer de la vente, jusqu’à ce que les choses s’arrangent, selon un responsable du marketing. De toute façon, les clients n’achetaient plus spontanément ce produit, indique-t-on. Mais ce n’est pas tout, le boycottage de la Turquie ne se limite pas au café.
Les grands comités d’entreprise en Israël ont décidé de rayer le pays de la liste des destinations pour les congés de la Pâque juive. Si la Turquie est le lieu de vacances favori des Israéliens, le tourisme en provenance d’Israël ne représente que 2% en Turquie.
La Turquie est le onzième partenaire commercial d’Israël
Israël exporte vers la Turquie pour un milliard de dollars par an de marchandises, notamment du matériel militaire, mais aussi des produits chimiques, des équipements électriques, du plastique, du textile, des instruments médicaux et optiques.
De son côté, la Turquie fournit à Israël pour deux milliards de dollars par an de produits chimiques, des matériaux de construction et du textile.
La crise politique risque donc d’avoir des répercussions économiques sérieuses, surtout au détriment d’Israël.