La Quinzaine des Réalisateurs du 12 au 20 mai à Cannes

Le cinéma italien sera en forme à la Quinzaine des Réalisateurs avec trois films, dirigés par trois metteurs en scène issus de trois générations.

Les clefs de la Quinzaine, c’est-à-dire son ouverture, sont confiées à Marco Bellocchio, maestro du Cinema Novo et à Fai bei sogni, un de ses grands films.
Puis ce sera à Paolo Virzi de nous faire vibrer avec La pazza gioia, rencontre de deux femmes perdues et insoumises. Enfin dans Fiore, Claudio Giovannesi nous fera sentir comment une très jeune femme en colère découvre l’amour et la tendresse… en prison.

Le Chili sera aussi très présent : Alejandro Jodorowsky nous donnera Poesía sin fin, suite folle de sa Danza de la realidad. Alors que Pablo Larraín nous offrira son Neruda, fascinant jeu de poursuite entre un simple policier et un mythe…

Le cinéma états-unien verra débouler Paul Schrader avec Dog Eat Dog, film noir et cinglé, adapté d’un roman d’Eddie Bunker. Oscar du documentaire 2015 avec Citizenfour, Laura Poitras fera avec Risk le portrait d’un grand lanceur d’alerte controversé, Julian Assange.

Le réalisateur indien Anurag Kashyap a repris quant à lui la tradition flamboyante du
« Mumbai Noir », pour Raman Raghav 2.0, un thriller diabolique. Et la jeune cinéaste Shahrbanoo Sadat a regardé de jeunes bergers, filles et garçons, faire les quatre cents coups dans les montagnes d’Afghanistan dans Wolf and Sheep.

Les grands sentiments seront aussi au rendez-vous… Ils sont au cœur de Mean Dreams, du Canadien Nathan Morlando, polar inspiré et belle histoire d’amour ; Et dans Two Lovers and a Bear, où le Montréalais Kim Nguyen lâche un couple en fusion dans le désert glacé du Grand Nord…

Premier long métrage d’animation du Suisse Claude Barras, Ma vie de Courgette se révèle être un conte émouvant et cruel. Comme L’Économie du couple, où le Belge Joachim Lafosse confronte un homme et une femme au bout de leur histoire commune…

Le cinéma français jouera lui aussi avec nos sentiments. L’Effet aquatique de Sólveig Anspach est ainsi une merveille de drôlerie et de poésie franco-islandaise. Et dans Tour de France, Rachid Djaïdani met en scène et en opposition Gérard Depardieu et le rappeur Sadek…

Les Vies de Thérèse, bijou de documentaire de Sébastien Lifshitz, retrace les derniers combats d’une militante féministe détonante. Dans Mercenaire, Sacha Wolff conjugue l’exploitation des territoires d’outre-mer par le rugby français avec un roman d’initiation. Alors que Les Divines de Houda Benyamina sont deux explosives jeunes femmes des banlieues, qui balancent entre trafics et rêves…
Et le tout fera le portrait contrasté du monde et du cinéma…

Édouard Waintrop, Délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs

Plus d'information : www.quinzaine-realisateurs.com

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