Ce procès est emblématique car il intervient six mois après l’adoption d’une loi draconienne et liberticide sur la sécurité nationale imposée par Pékin à Hong Kong.
Le 23 août, 12 hommes sont interceptés en mer alors qu’ils tentent de fuir Hong Kong pour rejoindre Taïwan. Accusés de passage illégal de la frontière, sur les dix prévenus, deux risquent jusqu’à 7 ans de prison pour avoir organisé la fuite du groupe. Deux autres, mineurs au moment des faits, seront jugés séparément à une date encore inconnue.
Certains des prévenus sont également poursuivis pour avoir participé aux immenses manifestations pro-démocratie qui ont secoué Hong Kong l’an dernier. Le procès se tient à huis clos.
Pas de journaliste étranger à l'audience
Aucun journaliste étranger n’a pu accéder à la salle d’audience, prétendument faute de place, tout comme les diplomates d’une dizaine de pays occidentaux dont la France.
L’ambassade des États-Unis à Pékin a demandé la libération immédiate des 12 militants, en affirmant que « leur seul crime est d’avoir fui la tyrannie ». Un commentaire qui a provoqué l’ire de Pékin qui a exhorté Washington à arrêter toute ingérence dans les affaires intérieures du pays.
Le verdict sera annoncé ultérieurement, a indiqué le tribunal chinois.