Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
Ce jeudi 17 décembre, pour la première fois depuis février 2020 dans la capitale Séoul, un Sud-coréen est décédé faute de place dans les hôpitaux. Il s’agissait d’un homme de soixante ans, mort chez lui après avoir attendu trois jours une place en unité Covid-19. Un symbole des difficultés actuelles qu’affronte le pays et particulièrement Séoul.
Tensions avec les cliniques privées
Mercredi 16 décembre dans l’après-midi tous les lits de réanimation prévus pour le Covid étaient occupés dans la capitale. Une situation problématique, pour un pays qui fait partie des trois mieux dotés au monde dans le domaine comme l’explique Jaewook Choï, professeur en médecine préventive à la Korea university. « Nous avons 3660 lits de soins intensifs dans tout le pays, nous faisons partie des meilleurs de l’OCDE. Actuellement, le gouvernement communique sur le manque de lits de réanimation dans les hôpitaux publics spécialement dédiés au Covid. Si le gouvernement acceptait de discuter avec les cliniques, nos infrastructures seraient largement suffisantes pour les besoins actuels en lits de réanimation. »
Durant la première vague, des cliniques avaient participé à l’effort, notamment à Daegu, l’épicentre de l’épidémie. Mais n’ayant pas été dédommagé par le gouvernement, les hôpitaux privés sont réticents à offrir de nouveau leurs services. Face à la situation, le gouvernement a annoncé 287 lits de réanimation supplémentaires avant la fin de l’année.