Singapour: une croisière vers «nulle part» stoppée nette après la découverte d’un cas de Covid-19

Dix mois après la découverte d'un foyer de contamination à bord du bateau de croisière japonais le « Diamond Princess », c’est au tour d’un paquebot singapourien de faire l'annonce d’un premier cas positif au coronavirus parmi les près de 3 000 personnes à son bord. 

Avec notre correspondante dans la région, Gabrielle Maréchaux

La fermeture de la salle de karaoké, la distanciation sociale surveillée par 40 « ambassadeurs de croisière », ou encore les tests réalisés avant de prendre la mer n’ont pas réussi à éviter le scénario catastrophe.

Trois jours après avoir quitté le port de Singapour, et à la veille du retour à la case départ, la découverte d’un cas positif a suspendu cette croisière vers « nulle part ». Si l’opérateur Royal Caribbean avait prévu le pire, en équipant par exemple leur hôpital à bord de tests PCR et de respirateurs, cette nouvelle risque cependant de porter préjudice aux efforts développés par Singapour pour relancer l’industrie du tourisme.

Le petit État avait d’abord proposé des vols vers « nulle part », une initiative annulée finalement face aux inquiétudes exprimées sur l’absurdité écologique d’un tel dispositif. Une bulle de transport aérien avait ensuite été annoncée avec Hong-Kong mais avait également été suspendue face à la hausse des cas de coronavirus dans la mégalopole.

Les croisières vers « nulle part » ont alors commencé le mois dernier, et le succès était au rendez-vous avec six fois plus de réservations que d’habitude.

Partager :