Corée du Sud: le décès de plusieurs livreurs à cause de la surcharge de travail inquiète

14 livreurs sont morts en Corée du Sud depuis le début de la pandémie. Les syndicats pointent du doigt la surcharge de travail entrainée par la hausse des demandes de livraisons. De quoi faire réagir le président Moon Jae-In qui a annoncé que le gouvernement se pencherait sur leurs conditions de travail. La quatrième économie d’Asie repose grandement sur ces travailleurs souvent indépendants et extrêmement précaires.

Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca

Qu’ils soient scooter, camions ou en trottinettes, qu’ils transportent des paquets et des vêtements, de la nourriture, les livreurs sont très présents dans paysage de la capitale sud-coréenne. Et Leur travail a été vital pour le pays dans la lutte contre l’épidémie.

Lou Ha Nyu a 27 ans et livre des repas. « Je travaille de 11h du matin à 11h du soir, tous les jours, explique ce travailleur indépendant, comme la majorité de ses collègues. Quand les restrictions sanitaires étaient plus strictes, j’avais énormément de travail, mais maintenant la situation s’est un peu améliorée. »

Il part déposer sa commande pour un peu plus de 2 euros. Avec ses 80 heures de travail hebdomadaire, il s’estime chanceux comparé à ses collègues travaillant pour les plateformes de ventes en lignes.

« Il y a trop de livraisons et pas assez de personnes pour les livrer, estime Ko Kyu Hyan, responsable d’un syndicat de livreur indépendant. Tous les objets sont stockés dans de grands entrepôts, les livreurs sont chargés de retrouver les objets de les scanner et ensuite d’aller les livrer. Ce qui prend énormément de temps donc les livreurs sont obligés de venir extrêmement tôt et de repartir très tard. C’est pour cela que des gens meurent de surcharge de travail. »

Leurs conditions de travail ont ému l’opinion publique sud-coréenne, des messages intitulés « ce n’est pas grave d’être en retard » sont apparus sur les réseaux sociaux

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