Avec notre correspondant à Séoul, Nicolas Rocca
Qu’ils soient scooter, camions ou en trottinettes, qu’ils transportent des paquets et des vêtements, de la nourriture, les livreurs sont très présents dans paysage de la capitale sud-coréenne. Et Leur travail a été vital pour le pays dans la lutte contre l’épidémie.
Lou Ha Nyu a 27 ans et livre des repas. « Je travaille de 11h du matin à 11h du soir, tous les jours, explique ce travailleur indépendant, comme la majorité de ses collègues. Quand les restrictions sanitaires étaient plus strictes, j’avais énormément de travail, mais maintenant la situation s’est un peu améliorée. »
Il part déposer sa commande pour un peu plus de 2 euros. Avec ses 80 heures de travail hebdomadaire, il s’estime chanceux comparé à ses collègues travaillant pour les plateformes de ventes en lignes.
« Il y a trop de livraisons et pas assez de personnes pour les livrer, estime Ko Kyu Hyan, responsable d’un syndicat de livreur indépendant. Tous les objets sont stockés dans de grands entrepôts, les livreurs sont chargés de retrouver les objets de les scanner et ensuite d’aller les livrer. Ce qui prend énormément de temps donc les livreurs sont obligés de venir extrêmement tôt et de repartir très tard. C’est pour cela que des gens meurent de surcharge de travail. »
Leurs conditions de travail ont ému l’opinion publique sud-coréenne, des messages intitulés « ce n’est pas grave d’être en retard » sont apparus sur les réseaux sociaux