De notre correspondante à Kuala Lumpur, Gabrielle Maréchaux
Un écran noir, les mots « arrêtez les infox, ne mentez pas au peuple », une musique patriotique en fond... Voici ce qu’ont pu voir les lecteurs du journal Tempo sur le site internet du média, vendredi dernier.
Depuis, un épidémiologiste qui recensait un million de cas de coronavirus, soit six fois plus que les chiffres officiels, a vu son compte Twitter piraté et trois autres médias ont également subi des attaques informatiques. Si le ou les auteurs de ces actes ne sont pas connus, leurs cibles ont un point commun évident : être toutes sceptiques sur la gestion du coronavirus en Indonésie.
De nombreuses critiques
Car depuis le début de l’épidémie, le gouvernement essuie de nombreuses critiques. En mars, le président Joko Widodo avait assuré retenir délibérément des informations pour que la population ne panique pas. Son gouvernement a ensuite régulièrement proposé des remèdes improbables contre la pandémie à base de prière, de collier d’eucalyptus ou bien de jus de mangoustan.
Aujourd’hui, l’Indonésie reste parmi les pays qui pratiquent le moins de tests - quatre fois moins qu’en Inde, et 30 fois moins qu’aux États-Unis. Le pays ne semble donc pas près de mettre fin à une très longue première vague.