Canons à eau, caméras et logiciels de surveillance, ainsi que toute sorte d’armes civiles ou militaires : de tels équipements qui pourraient servir à réprimer des manifestations à Hong Kong ne pourront plus être vendus à l’ex-colonie britannique.
Pour l'Union européenne, il s'agit d'une manière de voler au secours du mouvement pro-démocratie mis à mal par la désormais tristement célèbre loi sur la sécurité nationale. Une loi qui prévoit des peines allant jusqu’à la perpétuité pour tout acte de subversion, sécession ou collusion avec un pays étranger.
Après des paroles plutôt timides en soutien à l’autonomie de Hong Kong, l’UE passe donc à l'offensive. Il s’agit de la première réponse européenne coordonnée et concrète pour sanctionner la mainmise chinoise sur Hong Kong. Le territoire semi-autonome qui jusqu’à présent jouissait d’une justice indépendante et d’une liberté d’expression inconnue en Chine continentale sera dorénavant traité de la même manière que la Chine qui est déjà frappée par ces restrictions.
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Autre volet de ce soutien européen à la population hong-kongaise : il sera plus facile d’obtenir un visa ou une bourse, voire de participer à des échanges universitaires. Le Royaume-Uni avait montré la voie en promettant des visas à trois millions de Hong-Kongais.