Zheng Yanxiong se fait connaître en 2011. Il dirige alors le Parti communiste de la province du Guangdong, tout près de Hong Kong. Cette année-là, quand une révolte villageoise éclate dans une petite bourgade de pêcheurs, il emploie la manière forte : la police assiège la commune, coupe les routes d’approvisionnement, les meneurs de la contestation sont arrêtés et l’un d’entre eux meurt en détention.
De cet épisode, Zheng Yanxiong ne dira qu’une seule chose : les habitants qui se sont soulevés contre les autorités étaient manipulés par la presse étrangère. Et les poules auront des dents avant qu’on ne puisse faire confiance à ces publications qui incitent nos popultions à l’insurrection.
Il arrive aujourd'hui à Hong Kong comme chef de la sécurité pour faire appliquer une loi sur la sécurité qui lui donne tous les pouvoirs, sans véritable garde-fou et sans que le gouvernement local n’ait son mot à dire. Il aura toute latitude pour faire appliquer ce texte controversé de la manière la plus ferme en cas, par exemple, de nouvelles manifestations pro-démocratie, comme celles qu'Hong Kong a connues l’an dernier.
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