De notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
TikTok, Weibo, WeChat et 56 autres applications mobiles chinoises parmi les plus connues sont visées. New Delhi affirme que ces applications violent la souveraineté indienne en transférant des données illégalement en dehors de l’Inde. Cette interdiction représente surtout le début d’une tentative de boycott des produits chinois, après la mort de 20 soldats indiens dans la région himalayenne du Ladakh.
Toutefois, la mise en place de cette mesure sera compliquée, explique Srinivas Kodali, chercheur spécialiste de l’Internet et de la protection des données : « Ces compagnies pourront utiliser des magasins en ligne alternatifs, comme celui d’Amazon, ou celui appelé F-droid où l’on peut télécharger des applications qui sont de source ouverte. Le problème est que vous ne pourrez pas vérifier si ces applications sont authentiques ou si elles contiennent des virus. En imposant cette interdiction, le gouvernement indien pourrait donc être en train de mettre les Indiens en danger. »
Les autorités indiennes assurent qu’elles vont donner l’opportunité à ces applications de se défendre dans les jours qui viennent, avant d’imposer complètement leur interdiction. Le réseau social TikTok, lui, a déjà déconnecté ses utilisateurs indiens, pour indiquer au gouvernement qu’il était prêt à collaborer.