Les militants pro-démocratie sauront où trouver refuge. La présidente taiwanaise Tsai Ing-wen leur tend la main. Au risque de fâcher davantage Pékin, qui voit la petite île comme une province rebelle censée être réunifiée avec la mère patrie la Chine. Un geste qui doit faire taire les voix critiques accusant Tsai, fraîchement réélue, d’avoir « laissé tomber Hong Kong ».
Il est vrai que Taïwan ne connaît pas le droit d’asile et n’accepte pas des réfugiés. Mais face à la main mise croissante que le géant chinois impose à Hong Kong, Taipeï promet un plan d’action humanitaire, dont on ne connaît pas encore les contours. Juste ceci : les Hongkongais qui se sentent menacés par la nouvelle loi sur la sécurité nationale voulue par Pékin pourront venir vivre et travailler à Taïwan.
Depuis que la Chine grignote une par une les libertés dont profite jusqu’à présent la région semi-autonome de Hong Kong, nombreux sont ceux qui décident de quitter l’archipel pour s’abriter à Taïwan, un havre de paix et un modèle de démocratie à leurs yeux. Ils étaient 5 000 l’an dernier, un chiffre en hausse de plus de 40% sur un an.