De notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
Hommage aux sacrifiés du Hubei, de Wuhan et de toute la Chine qui ont perdu leur vie dans la bataille contre le coronavirus. L'image résume à elle seule le traumatisme dont sort le pays. À l'exception du politburo, les 2057 délégués sont masqués, têtes baissées pour cette minute de silence.
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Le Grand palais du peuple n'est plus alors qu'un crépitement d'appareils photos, malgré le vide au deuxième balcon, d'ordinaire réservé à la presse. Car pour cette session parlementaire 2020, peu de journalistes peuvent assister à l’événement, et ceux qui ont été retenus ont dû passer un test au Covid-19.
Des caméras thermiques à l'entrée des hôtels
La vigilance a également été renforcée dans les gares ferroviaires. Les comités de quartiers surveillent les entrées et les sorties des résidences. Et plus généralement, les mesures de contrôles sanitaires s'ajoutent aux mesures de sécurité habituelles telles que l'interdiction des ballons, des pigeons et autres objets volants près de la place Tiananmen.
Des caméras thermiques pour relever la température corporelle ont ainsi été installées en plus des détecteurs de métaux à l'entrée de certains hôtels où sont cantonnés les délégués. Ces mesures sont destinées à prévenir tout risque de contamination, mais il est aussi question d'image. Ce congrès annuel devant apparaître comme le signe de la victoire de la Chine face à l'épidémie, un retour à la normale malgré la mer de masques.