Coronavirus: l’Inde va de nouveau autoriser les exportations de chloroquine

New Delhi avait interdit la vente à l’étranger de ce médicament contre le paludisme, dont il est le premier producteur. Mais sous la pression de pays occidentaux, et particulièrement du président américain Donald Trump, ces restrictions vont être levées.

Avec notre correspondant en Inde, Sébastien Farcis

L’Inde est le premier fabricant et exportateur de médicaments au monde, mais une grande partie de sa matière première vient de Chine.

La fermeture des usines chinoises a donc étranglé la production indienne forçant New Delhi, le mois dernier, à interdire l’exportation de médicaments essentiels, contenant une vingtaine de composants, dont le paracétamol et l’hydroxy-chloroquine. Deux produits utilisés dans la lutte contre le Covid-19 et dont la demande internationale a explosé.

Lundi, Donald Trump, peu diplomate, a menacé l’Inde de sanctions si elle ne lui envoyait pas sa commande de chloroquine. Et New Delhi a cédé immédiatement.

En priorité vers les pays voisins

L’Inde assure que ses stocks sont à présent suffisants pour sa population, sans donner de chiffres précis, et que cette autorisation était de toutes façons décidée avant les menaces du président américain.

Ces deux médicaments précieux ne seront du reste exportés qu’au compte-gouttes, pour les pays voisins et ceux qui sont les plus touchés par la pandémie. Y compris les États-Unis.

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