Coronavirus: la contre-offensive de la propagande chinoise

Alors que l’Europe tente de faire face à l’épidémie de coronavirus, la Chine reprend un semblant de vie normale après deux mois de léthargie et plus de 3 000 morts. Pékin qui profite de ce décalage pour prendre sa revanche sur toutes les critiques essuyées depuis le début de l’épidémie.

Avec notre correspondante à Shanghai,  Angélique Forget

La bataille contre le coronavirus n’est pas encore tout à fait gagnée en Chine, mais déjà Pékin lance sa contre-offensive médiatique. Critiqué au début de l’épidémie pour avoir caché les risques, le pouvoir chinois règle aujourd’hui ses comptes avec le reste du monde.

Un virus « introduit » en Chine

D’abord en tentant de nier le fait que le virus soit né en Chine. D’après le ministère des Affaires étrangères chinois, ce nouveau coronavirus n’aurait pas pris racine dans le marché de Wuhan, mais pourrait avoir été introduit par l’armée américaine.

Il faut à tout prix faire oublier l’origine chinoise du virus. La propagande préfère insister sur les élans de générosité de Pékin, qui envoie des experts et des tonnes de matériels médicaux en Italie, en Iran.

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Une solidarité qui doit faire oublier les erreurs commises par les autorités au début de la crise : elles ont mis du temps à réagir et ont puni les médecins lanceurs d’alerte. Pour le pouvoir chinois, une seule chose compte à présent : il faut montrer aux démocraties occidentales que la réaction de la Chine face à la crise est la plus efficace pour lutter contre le virus.

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