Nouvelle-Zélande: un an après les attentats de Christchurch «beaucoup reste à faire»

Un an après les attentats de Christchurch, la Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a reconnu ce vendredi 13 mars qu'il y avait encore « beaucoup à faire » pour combattre les suprémacistes blancs. En ce jour de prière pour les musulmans, la cheffe du gouvernement s'est associée à un millier de fidèles qui sont venus rendre hommage aux victimes.

Il y a un an, 51 personnes étaient abattues en pleine prière dans deux mosquées de Christchurch par un suprémaciste blanc australien qui avait échappé aux radars des services de renseignements néo-zélandais.

À deux jours du premier anniversaire du pire massacre dans l'archipel depuis plus de deux siècles, la Première ministre a voulu être aux côtés des familles des victimes et de toute la communauté musulmane pour montrer sa solidarité et son soutien.

Des mesures sécuritaires qui divisent

En un an, d'importantes mesures de sécurité ont été prises : un vaste programme de contrôle et de rachat des armes en circulation, ainsi qu'une expérimentation de patrouilles armées dans trois régions. Des mesures qui, loin de rassurer, divisent. En effet, une partie de l'opinion publique s'inquiète du tournant sécuritaire dans l'archipel qui était connu jusqu'ici pour son très faible taux de criminalité.

L'alerte terroriste un an après le carnage est toujours au niveau moyen, ce qui signifie qu'un attentat pourrait se produire, selon les renseignements néo-zélandais.

Autre danger, pointé du doigt par la cheffe du gouvernement : l'idéologie extrémiste, contre laquelle encore beaucoup reste à faire, a reconnu Jacinda Ardern. En attendant sur plus de 450 signalements, les services de renseignements enquêtent sur 30 à 50 personnes et réclament un débat sur les espaces cryptés difficiles d'accès et que privilégient dans leurs communications les individus partageant les idées racistes, nazies, identitaires ou suprémacistes.

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