Les experts sont divisés, rapporte notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche. C'est ce qu'a dit le président du comité d'urgence de l'OMS, le Français Didier Houssin. Si certains auraient souhaité que l'agence relève son niveau de vigilance, d'autres demandent plus d'informations sur un virus encore inconnu il y a quelques semaines.
Même si le virus semble stable pour le moment, la Chine a déjà prévenu qu'il pourrait muter. Ce qu'on sait, c'est que les deux tiers des personnes touchées sont des hommes. Trois quarts ont plus de 40 ans. Certaines personnes décédées avaient des problèmes de santé, selon l'OMS.
Pour le reste, on ne sait pas combien de personnes ont souffert de symptômes respiratoires bénins ou graves, ni quand elles ont été contaminées. On ne connaît pas non plus l'ampleur de la transmission entre humains. Un point particulièrement crucial pour déterminer s'il s'agit bien d'une urgence de portée mondiale.
Si l'OMS validait cette hypothèse, la lutte contre le coronavirus 2019-nCOv, c'est son nom provisoire, ne serait plus seulement l'affaire de la Chine mais de toute la communauté internationale. L'organisation mondiale n'a qualifié jusqu'ici d' « urgence internationale » que de rares cas d'épidémies nécessitant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l'Afrique de l'Ouest de 2014 à 2016 et la RDC depuis 2018.