Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Les pieds chaussés de délicats escarpins noirs, laissant voir son bracelet magnétique de prisonnière en liberté surveillée, Meng Wanzhou a passé la journée de lundi à la table de la défense, avec son équipe de conseillers. Une longue semaine d’audiences devant la plus haute cour de Colombie-Britannique, dans l’Ouest canadien, s’est amorcée pour la numéro deux du géant chinois des télécommunications. Pour son avocat, le Canada n’a pas à céder à la demande d’extradition des États-Unis puisque la quadragénaire n’a contrevenu à aucune loi canadienne.
Pas d'équivalent au Canada pour les faits reprochés
Les Américains accusent la directrice financière d’avoir violé l’embargo vers l’Iran en mentant sur les liens entre cette entreprise et une filiale vendant du matériel de télécommunication. Or, cette affaire n’a rien à voir avec les sanctions en vigueur au Canada, une nation souveraine, qui dispose de ses propres standards et de ses propres lois à ses yeux, selon le défenseur de Meng Wanzhou.
Après avoir contesté son arrestation par la police et les douaniers canadiens, la numéro deux de Huawei va donc passer la semaine au tribunal. Les débats pour réclamer son départ devraient commencer mercredi, la décision finale relevant de la Cour suprême de Colombie-Britannique.
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