Avec notre correspondant à Hong Kong, Stéphane Lagarde
Plus de 300 personnes ont été arrêtées par la police et le gouvernement multiplie les communiqués, trois en l'espace de 24 heures, pour rejeter les accusations des protestataires concernant les brutalités policières.
Les forces anti-émeutes sont intervenues dans les centres commerciaux pendant cette période de fête où s’étaient rassemblés des manifestants. Les images de familles faisant leurs courses et se couvrant le visage pour tenter d'échapper aux gaz lacrymogènes ont une nouvelle fois fait le tour du monde.
Pour Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif, les protestataires sont les seuls coupables. Ils ont, selon elle, « gâché la fête et ruiné Noël ». Les enseignes de cafés et de restaurants appartenant à des groupes de Chine continentale ont par exemple fait l’objet d’actes de vandalisme.
Les répercussions sur le tourisme
Ces trois jours de contestation dans les magasins ont fait dégringoler le chiffre d’affaires, se plaint le comité de l’industrie du tourisme. « Mais il faut être deux pour danser le tango », confie ce vendredi matin le président du secteur touristique, « chacun dans la société doit prendre sa part de responsabilité ».
Une responsabilité qui incombe aussi aux autorités, affirme pour sa part le South China Morning Post. Les vacances de Noël n’ont été ni joyeuses ni pacifiques pour les Hongkongais, écrit l’éditorialiste du journal. Le gouvernement doit trouver une sortie de crise.
Les protestataires ont décidé de maintenir l’appel à manifester le 1er janvier prochain.