Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy
Alors que certaines veillées ont eu lieu dans le plus grand calme et le recueillement, comme à Causeway Bay vendredi soir, ailleurs, c’est vite la colère et la frustration qui l’ont emporté, notamment à l’université même de Chow Tsz-Lok.
Sur le campus de l’université de Hong Kong, Nicholas, étudiant de 21 ans en droit et sciences politiques, parle du drame avec ses amis. « C’est vraiment navrant que la jeunesse de Hong Kong doive autant sacrifier. On a vu de nombreux suicides récemment, des blessés, une journaliste a perdu un œil, des gens se faire poignarder, se faire arracher l’oreille. Avec une telle progression du mouvement, c’est vraiment au gouvernement (soupir) de résoudre cette crise. »
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Pour l’avocate et ancienne députée Margaret Ng, il est essentiel que les zones d’ombre qui entourent cette mort soient levées : « Cela fait longtemps que l’on redoute le jour où la vie de quelqu’un serait sacrifiée dans ce mouvement. Et il faut un effort déterminé pour connaître exactement ce qui s’est passé et qui en est responsable. »
De nouvelles informations sont sorties aujourd’hui, obligeant la police à admettre qu’elle était dans le parking où le jeune homme a été retrouvé inconscient beaucoup plus tôt que ce qu’elle avait annoncé. Elle a reconnu son erreur, mais nombre de manifestants crient vengeance.