Emmanuel Macron en Chine avec le commerce en ligne de mire

Emmanuel Macron est en visite d'État en Chine. Il restera trois jours à Shanghai et Pékin. Objectif : resserrer les liens entre les deux pays, dans un contexte international tendu. De nombreux contrats devraient être signés, notamment dans les domaines de l'agroalimentaire et de l'énergie.

Avec notre envoyée spéciale à Shanghai,  Véronique Rigolet

Si les grandes crises internationales et le climat seront au menu des discussions des deux chefs d’État, la question commerciale reste, comme l’an passé, la toute première priorité de cette visite lors de laquelle le président français doit par ailleurs inaugurer la nouvelle antenne du Centre Georges Pompidou de Shanghai.

La France entend pousser ses pions. Le président Macron va appeler à un « rééquilibrage des relations bilatérales », car même si une quarantaine de contrats devraient être signés durant cette visite, le déficit commercial de la France avec la Chine reste abyssal, à hauteur de 29 milliards d’euros.

Le sujet sera donc au centre des entretiens entre Emmanuel Macron et Xi Jinping dès ce lundi soir lors du premier dîner de gala, et mardi soir lors d’un dîner privé juste avant l’inauguration de la Foire aux importations de Shanghai, dont la France, qui cherche davantage d'accès au marché chinois, est l'invitée d'honneur.

Le président français entend bien « prendre au mot » son homologue, qui veut faire de cette foire le symbole de l'ouverture chinoise. « Reste alors à la démontrer », insiste un conseiller de l’Élysée. M. Macron est accompagné d'une cinquantaine de patrons de grands groupes comme Airbus, L'Oréal, Sanofi, mais aussi de PME et de start-up comme Devialet ou Deezer.

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Parmi les projets phares : la construction d'une usine de retraitement de déchets radioactifs en Chine par Orano, ex-Areva. Le chef de l'État espère le concrétiser après dix ans de négociations infructueuses. Il veut aussi promouvoir l'agriculture tricolore. L'an dernier, il avait réussi à faire lever l'embargo chinois sur le bœuf français, qui a duré dix-sept ans. Il pourrait aussi profiter de la crise porcine en Chine pour vendre davantage de porc.

L'autre volet de cette visite sera culturel. Si la fermeté est de mise sur le plan commercial, l’excellence des relations franco-chinoises s’incarne notamment par la coopération en la matière et se traduira donc très concrètement par l’inauguration mardi à Shanghai d’une antenne du Centre d’art contemporain Georges Pompidou.

Ce projet avait été lancé l’an passé lors de la première visite d’Emmanuel Macron en Chine. Objectif : rapprocher, bien sûr, les peuples chinois et français. Le président, d’ailleurs, s’impliquera tout personnellement en déjeunant mardi midi avec des artistes chinois, en marge de l’inauguration de ce centre Pompidou.

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