Cette condamnation fait suite à l’acquisition d’une voiture achetée hors taxes en 2005 et revendue en 2007 sans payer d'impôts.
À l'époque, Harunur Rashid était au gouvernement. Les juges lui reprochent donc d'avoir profité de ses fonctions pour s'enrichir sur le dos des services fiscaux. Ils ont également puni l'acheteur de ce véhicule de deux ans de prison et le concessionnaire automobile, a lui écopé de trois ans d'emprisonnement.
Pourquoi une telle sévérité ? Difficile de ne pas explorer la piste politique, car c'est le troisième cadre du BNP, le principal parti d'opposition, mis en cause pour corruption, dont un ancien Premier ministre condamné à dix ans de détention, sans parler des milliers de militants arrêtés.
Après des allégations de fraude et de bourrage d'urnes pendant les dernières élections législatives, l'opposition accuse aujourd’hui la cheffe du gouvernement, Sheik Hasina, de commanditer ces procédures judiciaires. Elle parle d'entraves à la démocratie et de dérive autoritaire.
« Nous avons juste lancé une campagne anti-corruption qui porte ses fruits », répond l'exécutif.