Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Depuis le 5 août 2019, suite à l’annonce soudaine de l’abrogation de l’autonomie du Cachemire, les habitants de cette région séparatiste vivent au passé : plus de téléphone portable, plus d'internet.
Pendant un mois, ces 7 millions de personnes n’ont même pas pu utiliser leur ligne fixe. Ce sont les plus longues et sévères restrictions imposées par New Delhi en 30 ans d’insurrection.
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Les restrictions ont paralysé cette population, mais ont été décidées afin d’éviter une flambée de violence. La majorité des habitants de cette région musulmane est en effet opposée à l'abrogation de l'autonomie annoncée il y a deux mois.
Aussi, les groupes militants ou terroristes auraient pu profiter de cette colère pour lancer d’importantes manifestations, voire des attaques meurtrières. La coupure des communications a empêché les violences.
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Une victoire pour le gouvernement, qui avait par ailleurs opéré un impressionnant déploiement militaire ainsi que des restrictions de mouvement. New Delhi estime donc que l’effet de choc est maintenant passé.
Les téléphones mobiles peuvent être rétablis au Cachemire à partir de lundi. Mais pas encore internet. Le gouvernement dit vouloir éviter, entre autres, la propagation de rumeurs via la messagerie WhatsApp.