Après 100 jours, les manifestants aux prises avec les triades et les pro-Chinois

Quinzième week-end et 100 jours depuis le début de la protestation: les manifestants de Hong Kong ne désarment pas. Le week-end s’est terminé avec des heurts violents à différents endroits de l’île malgré l’ambiance de fête du festival de la mi-automne qui avait offert un jour férié aux Hongkongais samedi.

De notre correspondante à Hong Kong,   Florence de Changy

La manifestation, qui n’avait pas été autorisée, a quand même eu lieu dimanche après-midi avec plusieurs dizaines de milliers de personnes. Et elle a à nouveau dégénéré en fin d’après-midi. Après que la station Admiralty, a été vandalisée et qu’un feu allumé devant celle de Wan Chai, plusieurs stations de métro de l’île ont été fermées pour toute la soirée.

Des voyous tapent les manifestants

À la suite d'affrontements devenus presque classiques entre manifestants les plus radicaux et police qui a sorti les gaz lacrymogènes, les canons à eau teintée, et a tiré avec des balles en caoutchouc, la soirée a surtout été marquée par des affrontements violents entre manifestants et « chemises blanches », ces hommes liés aux triades.

Comme dans l’épisode qui a eu lieu à l’est de l’île Hongkong, que décrit cet infirmier volontaire. « Certains manifestants se sont fait taper par des voyous. Alors, d’autres sont partis à North Point, là-bas pour les aider à se venger. Et la police ? Rien ! Elle est juste là, et elle ne fait rien ! », dit-il.

Une vidéo montre notamment un officier de police serrant la main d’un homme en tee-shirt blanc. Non loin de là, à Causeway Bay, des habitants du quartier ont regardé, comme si il s’agissait d’un spectacle de rue, des centaines de policiers défiler alors qu’il n’y avait pas le moindre manifestant en vue.

La journée de samedi avait quant à elle été marquée par des rixes entre manifestants et citoyens pro-Chinois qui en sont venus aux mains et que la police a dû séparer. Alors que le gouvernement espère ouvrir le dialogue, la société hongkongaise affiche de plus en plus ouvertement ses divisions profondes.

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