De notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Joshua Wong n'est pas venu en Allemagne pour caresser les autorités allemandes dans le sens du poil. Le ton est sérieux, sans compromis. Chemise blanche, blazer gris, visage austère derrière ses petites lunettes rondes, l'opposant de 22 ans regrette ouvertement de n'avoir pu rencontrer Angela Merkel, « un leader politique, a-t-il répété ces dernières semaines, dont la parole compte dans le monde. »
Intransigeance
Même intransigeance envers les milieux d'affaires, à qui Wong reproche de sous-estimer le poids économique de la métropole bancaire Hong Kong au profit de la Chine industrielle.
A plusieurs reprises au cours de sa conférence de presse, il dénonce les ventes d'armes des puissances occidentales à la police de Hong Kong. Là aussi l'Allemagne est visée. « En ce qui concerne l’Allemagne, nous sommes préoccupés au sujet des fusils et balles qui sont vendus à Hong Kong. Les chars de la police, et les canons à eau sont aussi fabriqués en Allemagne. Aussi je pense qu'il est temps pour le monde libre de se montrer responsable de la brutalité de la police à Hong Kong ».
Départ ensuite vers les États-Unis
Joshua Wong passera quelques jours encore en Allemagne. Différents rendez-vous avec des députés du Bundestag sont prévus à son agenda. Il partira en fin de semaine vers les États-Unis où différentes rencontres sont prévues encore avec députés et sénateurs américains.