Avec notre envoyée spéciale à Hong Kong, Ablaa Jounaïdi
Ils étaient quelques dizaines devant le consulat britannique à Hong Kong ce mercredi soir. Parmi eux Tom, un commerçant britannique pour qui Simon Cheng paie tout simplement pour les récentes manifestations anti-Pékin à Hong Kong : « Cela montre combien la Chine traite mal les citoyens hongkongais. Il passait juste la frontière pour son travail et ils l’arrêtent. Qu’est-ce qu’il a fait de mal ? Le Royaume-Uni doit réagir à cela. »
Simon Cheng n’est pas un citoyen britannique mais certains manifestants suggèrent que Pékin enverrait ainsi un message à Londres, accusé par le pouvoir chinois d’inciter aux troubles à Hong-Kong. Pour l’heure, le consulat a promis un soutien à la famille qui reste sans la moindre nouvelle, tout comme Mickey, un vieil ami de Simon Cheng : « Nous sommes très inquiets. Pour quelle raison l’ont-ils arrêté ? Nous ne savons pas ! Est-ce qu’il a participé à des manifestations à Hong Kong ? Honnêtement, je ne sais pas. Nous voulons seulement qu’il rentre sain et sauf de Chine. Si vendredi, il ne nous a pas contactés ou n’a pas appelé sa famille, nous ne savons pas ce que nous ferons. Mais nous savons que Simon ne ferait jamais rien d’illégal. »
Mais si au terme des quinze jours, c’est-à-dire vendredi, Simon Cheng est libéré, j’irai le chercher à la frontière, assure son ami.