Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
L’organe onusien a débattu ce vendredi 16 août de cette question explosive, la souveraineté du Cachemire, cette région à majorité musulmane, réclamée par l’Inde et le Pakistan. Cette réunion bien qu'informelle n’a donné lieu à aucune résolution ni déclaration commune.
Des centaines de jeunes en colère
Et vendredi soir, malgré les fortes restrictions de mouvement imposées au Cachemire, des centaines de personnes ont manifesté violemment et affronté les militaires déployés.
Depuis deux semaines, le gouvernement indien répète que le Cachemire vit dans le calme, ce qui signifierait, selon lui, que la population a accepté l’abrogation de son autonomie.
Cette propagande est démentie par les faits. Ce vendredi de prière a, pour la deuxième fois consécutive, été marqué par des manifestations.
Des centaines de jeunes en colère ont d’abord défilé pacifiquement dans les rues de Srinagar, la capitale du Cachemire, en criant « Liberté », et « Indépendance », munis de bannières condamnant l’abrogation de cette autonomie.
New Delhi poursuit sa répression
Certains jeunes ont lancé des pierres contre les militaires déployés à la fin des manifestations. Ces protestations sont pour l’instant sporadiques parce que tout rassemblement est interdit. Les déplacements sont très difficiles à cause de barrages militaires et les communications mobiles sont coupées.
Le gouvernement a annoncé qu’il allait rétablir les lignes fixes pendant ce week-end, mais rien concernant les communications monbiales qui sont coupées : les portables qui peuvent être utilisés pour organiser de plus grandes manifestations.
En attendant, New Delhi continue sa répression de l’opposition locale. Le parti du Congrès, deuxième plus grande formation nationale, a annoncé que son président au Cachemire venait d’être placé sous résidence surveillée. Des centaines d’autres politiciens et militants locaux ont également été arrêtés depuis deux semaines.