Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
« C’est le chaos, confie à RFI un habitant de Srinagar, la capitale régionale. Les gens se ruent vers les magasins, et font le plein d’essence, de pommes de terre et d’oignons. »
Les Cachemiris ont l’habitude d’être pris entre deux feux. Mais cette fois, c’est l’angoisse, car ils ne savent pas à quoi s’attendre : le gouvernement dit vouloir anticiper une attaque terroriste, après que l’armée aurait trouvé des armes de facture pakistanaise, et suite à l’infiltration de 5 assaillants pakistanais en Inde.
Pour la première fois depuis 23 ans, il a donc annulé le pèlerinage religieux d’Amarnath, cible régulière des terroristes - et tous les touristes de la région sont invités à partir, ce qui entraîne un exode massif.
Mais les Cachemiris craignent un plan encore plus grave : le gouvernement nationaliste hindou a en effet promis de modifier le statut constitutionnel du Cachemire indien, qui offre un pouvoir exceptionnel à son Parlement et empêche les non Cachemiris de détenir des terres dans la région.
Cette réforme pourrait en effet entraîner une insurrection au Cachemire et beaucoup estiment que gouvernement est en train de préparer le terrain pour y faire face.