Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Pour le porte-parole du ministère indien des Affaires étrangères Raveesh Kumar, les États-Unis et tout autre pays étranger n’ont « aucune crédibilité en ce qui concerne la critique des droits des citoyens d’Inde », qui, a-t-il tenu a le rappeler, sont protégés par la Constitution du pays et la tradition indienne de tolérance et de pluralisme.
Ce rapport de la commission américaine sur la protection des libertés religieuses dans le monde fait entre autres État de « violence, d’intimidation et de harcèlement » en Inde envers les communautés musulmane et « Dalit », autrefois appelé « intouchables ». Samedi déjà, au lendemain de sa publication le BJP, le parti nationaliste hindou au pouvoir avait réagi, faisant état d’un parti pris contre le Premier ministre Narendra Modi.
Ce rapport accuse en effet le Premier ministre indien de n’avoir par agi face a la montée des violences communautaires dont font pourtant état les chiffres officiels du gouvernement indien. Les lynchages par des milices hindouistes de personnes soupçonnées de transporter ou stocker de la viande de boeuf se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi. Son parti, qui vient de remporter pour la seconde fois d’affilée une victoire sans appel aux législatives, a également nommé plusieurs extrémistes ouvertement anti-musulmans a des postes clés ces dernières années.
►Le rapport du départment d'Etat américain sur les libertés religieuses en Inde en anglais : ici