Il est apparu à l'audience sur un écran géant, connecté par liaison vidéo depuis sa prison de haute sécurité d'Auckland, vêtu d'un sweatshirt gris et entouré de trois surveillants.
On ne lui a pas donné la parole, mais il a souri quand ses avocats l'ont annoncé : Brenton Tarrant plaide non-coupable de tous les chefs d'accusation retenus contre lui : 51 chefs de meurtre, 40 chefs de tentative de meurtre et d'un chef d'acte terroriste, alors que sa culpabilité ne fait aucun doute et qu'il s'est même filmé en train de tirer sur les fidèles musulmans.
C'est sa stratégie : aller jusqu'au procès qui aura lieu en mai 2020 pour offrir une tribune à sa propagande extrémiste. Une provocation de plus pour les familles des victimes des deux attaques sur les mosquées de Christchurch, qui tentent de faire leur deuil...
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Mais les juristes soulignent que Brenton Tarrant, qui a été déclaré mentalement apte à être jugé par les expertises psychiatriques, a le droit de se défendre et que les Néo-Zélandais peuvent s'enorgueillir de leur système judiciaire qui fonctionne pour tous de la même manière... Y compris pour l'auteur de la plus grave tuerie jamais commise en Nouvelle-Zélande.