Avec notre envoyé spécial à Hong Kong, Stéphane Lagarde
L’armée qui tire sur les étudiants place Tiananmen. Des images rediffusées 30 ans après sur les écrans géants du parc Victoria à Hong Kong et toujours la même émotion pour les veilleurs du 4 juin.
Sagement assis sur les terrains de sport, ces derniers ont une bougie dans la main, et parfois une affiche rouge, représentant une main menottée, symbole d’une loi en préparation sur les extraditions.
« Nous craignons que les autorités chinoises n’utilisent ces extraditions pour accuser n’importe qui. Une manière de limiter notre liberté d’expression et notre droit légitime à critiquer ce qui ne va pas », estime Édith, cadre administratif à l’université.
Davantage de jeunes présents
Cérémonie contre l’oubli, mais aussi pour le présent, davantage de jeunes étaient présents à la veillée cette année en raison peut-être du projet de loi. Yon est étudiant, il craint que ce ne soit la dernière des commémorations.
« C’est peut-être la dernière fois, car je pense que le gouvernement de Hong Kong se moque un peu de ces cérémonies. Mais c’est difficile à oublier pour les habitants de Hong Kong », constate-t-il.
Difficile d’oublier pour une foule qui chante la liberté à pleins poumons. Les organisateurs espèrent que la veillée de ce trentième anniversaire servira de tremplin à la marche contre la loi sur les extraditions prévue dimanche prochain.
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