Des jurons, des députés qui sautent sur les tables et des coups. Bilan : un bras en écharpe, des malaises et l’évacuation du député pro démocratie Gary Fan sur une civière.
C'est une réunion de la commission chargée d’examiner le projet de loi sur les extraditions qui a déclenché les hostilités. Jusqu'à cette semaine, un député pro-démocratie dirigeait cette commission, mais il en a été dessaisi pour être remplacé par un député favorable au projet de loi du gouvernement.
Une loi qui est destinée à permettre l’extradition de suspects vers Taïwan, Macao et la Chine continentale, au cas par cas, précisent les autorités. Pour défendre le texte, elles s’appuient notamment sur une affaire judiciaire en cours. Taïwan réclame en effet l'extradition d'un jeune Hongkongais de 19 ans accusé du meurtre de sa petite amie pendant des vacances sur l'île.
Mais le projet suscite une large opposition. Même les milieux d’affaires conservateurs se sont exprimés contre une loi qu’ils jugent liberticide. L'opposition souligne, elle, que cette loi défendue par de la gouverneure pro-Pékin Carrie Lam permettrait d'extrader des militants pro-démocratie vers la Chine continentale.
La protestation a réuni près de 22 000 personnes dans les rues fin avril, c'est la plus grande mobilisation populaire depuis le mouvement des parapluies en 2014.
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